Le Régina à Cimiez : héritage royal et joyau de l'immobilier niçois
- Jean-Christophe DIMINO
- il y a 22 minutes
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Il trône sur les hauteurs de Cimiez. Au cœur d’un quartier où le calme aristocratique se mêle à l’élégance de l’architecture Belle Époque, le Régina surplombe Nice tel un témoin immobile d’une époque révolue. Ancien palace transformé en résidence privée, il incarne aujourd’hui l’un des plus hauts standards résidentiels de la Côte d’Azur. Un lieu chargé d’histoire, devenu l’une des adresses les plus convoitées du marché immobilier local.
Son passé princier
Commandé à la fin du XIXe siècle pour accueillir la reine d'Angleterre Victoria lors de ses séjours sur la Riviera, l’Excelsior Régina Palace fut inauguré en 1897 dans un faste digne des grandes cours européennes. L’immeuble comptait alors plus de 400 chambres, réparties autour de salons somptueux, de vérandas ouvertes sur les jardins, d’un parc aux essences méditerranéennes et d’équipements ultra-modernes pour l’époque : ascenseurs hydrauliques, chauffage central, électricité, sanitaires privatifs.
La reine Victoria y séjourna trois années consécutives, de 1897 à 1899. Sa présence attira avec elle toute l’aristocratie britannique et contribua à forger la réputation de Nice comme destination hivernale internationale.
Mais la Belle Époque s’estompe avec la guerre. L’hôtel est réquisitionné, puis victime de la crise de 1929. Le palace ferme définitivement ses portes en 1934. Il faudra attendre 1937 pour que le bâtiment soit transformé en résidence privée sous l’impulsion de l’entrepreneur Victor-Joseph Saglia, qui y aménage près d’une centaine d’appartements.
Classé monument historique depuis 1992, le Régina a su conserver son cachet originel, de la marquise Eiffel à la coupole de verre, en passant par le hall monumental aux colonnes de marbre et les grilles d’époque.
Une adresse rare, un marché confidentiel
Aujourd’hui, le Régina abrite 98 appartements, tous uniques par leur configuration, leur exposition, leurs prestations. Si le bâtiment affiche une majesté presque publique, les ventes y demeurent discrètes et rares.
D’après les données récentes de la base des notaires de France et les annonces disponibles dans les réseaux spécialisés, les prix varient de 7 700 à plus de 13 000 €/m², selon les surfaces, l’état intérieur et l’exposition.
Un 4 pièces de 130 m² à rénover avec balcons vue mer est actuellement proposé à 998 000 €, tandis qu’un duplex rénové de 230 m², avec prestations contemporaines haut de gamme, atteint 2,5 millions d’euros.
Parmi les ventes emblématiques enregistrées ces dernières années :
Un penthouse de 200 m² avec terrasse plein ciel, vue panoramique sur la baie et la ville, s’est échangé à plus de 1,9 million d’euros.
Un 5 pièces de 171 m² est actuellement proposé au prix de 1,05 million d’euros.
Un appartement en étage élevé de 219 m², intégralement rénové, a récemment trouvé preneur à 1,59 million d’euros.
Les acquéreurs, souvent étrangers, sont sensibles à l’aura du lieu, à la sécurité offerte (gardiennage 24h/24), à la noblesse des volumes intérieurs (plafonds de 4 mètres, moulures, parquets anciens) et aux commodités rares pour un bâtiment historique : jardins classés, piscine, tennis, gardien.
Entre patrimoine et pérennité
Vivre au Régina, c’est s’installer dans un morceau d’histoire, c’est s’offrir l’expérience d’un patrimoine vivant. C’est aussi, dans une certaine mesure, sécuriser un investissement sur un marché ultra-sélectif, où l’offre est structurellement rare et la demande stable. Cimiez, moins exposé à la spéculation saisonnière que d’autres quartiers de Nice, séduit une clientèle de long terme : médecins, juristes, galeristes, couples internationaux, souvent installés à l’année.
Les règles de copropriété y sont strictes. Toute transformation extérieure — pergola, jacuzzi, modification de façade — requiert une double validation, par la copropriété et les Architectes des Bâtiments de France. Un gage de conservation, mais aussi un filtre à toute transformation hasardeuse, assurant la cohérence architecturale du site.
Dans une ville de Nice en constante mutation, le Régina reste un phare inaltérable. Sa grandeur d’antan, son charme et son statut quasi-muséal en font plus qu’un simple bien immobilier : un héritage, transmis avec précaution à chaque changement de main. Pour les amateurs de discrétion, d’art de vivre et de hauteur symbolique, il demeure l’un des joyaux du patrimoine résidentiel français.
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Jean-Christophe DIMINO - 06 16 95 70 83 / jc.dimino@orea-immobilier.com
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